Le Centre québécois de développement durable (CQDD) recevait Jessika Roussy, copropriétaire et codirectrice générale de Mode Choc, lors d’une activité-causerie, tenue en ligne en février 2022 pour en savoir plus sur les pratiques d’affaires écoresponsables adoptées par la chaîne de magasins.

« Tous les gestes comptent quand on veut faire une différence et prendre part aux solutions pour tendre vers une mode plus écoresponsable », a lancé Jessika après avoir précisé que l’industrie de la mode est la deuxième plus polluante au monde, représentant environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est aussi la troisième industrie la plus consommatrice d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz[1].

8 réalisations en développement durable de Mode Choc

Dans les propos échangés lors de notre causerie de février, nous avons recensé huit pratiques d’affaires écoresponsables effectuées par l’équipe de Mode Choc. Évidemment, plusieurs autres actions ont été posées et sont prévues par l’entreprise pour diminuer leur impact. Toutefois, nous n’avons pu les aborder lors de l’activité par manque de temps. Voici donc la liste des réalisations de nature environnementale citées par Jessika lors de notre activité.Offrir des produits en coton bio :

  1. L’une des premières initiatives écoresponsables entreprises par Mode Choc a été de concevoir des produits en coton bio. Selon Jessika, le choix du fournisseur est très important. Tout comme Mode Choc, le fournisseur indien choisi est une entreprise familiale ce qui a facilité la construction d’une relation d’affaires basée sur la confiance qui s’est au fil du temps consolidée et transformée en amitié. Ce partenaire a d’ailleurs acquis la certification Global Organic textile standard, GOTS, assurant à Mode Choc que les procédés de production et de transformation utilisés sont respectueux de l’environnement et que les conditions de travail des employés sont adéquates et sécuritaires.
  2. Offrir des produits en polyester recyclé : lorsqu’on parle de textile, il n’y a pas une foule d’alternatives écologiques en dehors du coton biologique, mentionne Jessika. Mode Choc va toutefois transformer une partie de sa gamme de vêtements, conçue par son équipe, pour utiliser du polyester recyclé, notamment pour l’extérieur des vêtements ainsi que leur doublure. La réutilisation de matière requiert beaucoup moins d’énergie que le processus de fabrication complet du polyester.
  3. Diminuer l’étiquetage et en optimiser son utilisation : Mode Choc a un réel souci de minimiser l’étiquetage de ses vêtements. Puisque cela demeure nécessaire, il priorise les attaches de corde naturelle plutôt que celles de plastique tout en limitant leur utilisation. Le carton des étiquettes est aussi plus mince et sans laminage afin de le rendre plus facile à recycler.
  4. Développer des alternatives à l’utilisation du plastique pour l’étiquetage : C’est au niveau du marchandisage que des changements peuvent être plus aisément mis en place. « On travaille fort présentement pour développer un petit crochet de carton qui serait assez solide pour être manipulé plusieurs fois, qui répond à nos besoins et pourrait être recyclé par la suite », a mentionné, à titre d’exemple, Jessika lors de l’activité.
  5. Remplacer le métal dans la composition des vêtements : Comme le mentionne Jessika, l’empreinte carbone du métal est très élevée. Toujours dans le but de s’améliorer, Mode Choc remplace les œillets et rivets de métal se retrouvant sur les vêtements de certaines de ses collections par des ouvertures en broderie.
  6. Cesser d’utiliser des sacs de plastique : Le problème est bien connu et les épiceries ont mené le bal en termes de réduction de sacs de plastique en circulation et, Mode Choc a emboîté le pas en 2020, avec sa campagne « Ici j’apporte mon sac » qui a permis de réduire de moitié l’utilisation des sacs de plastique en magasin.
  7. Compenser ses émissions de gaz à effet de serre : Mode Choc a remis plus de 100 000 $ en 4 ans en compensation carbone à Carbone boréal de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC. Jessika a toutefois rappelé que de diminuer ses émissions de GES reste la pratique la plus durable. C’est pourquoi, Mode Choc verse une portion des profits de vente de sa collection écolo à Carbone boréal tous les ans.
  8. Bénéficier de l’expertise d’experts en la matière : Selon Jessika, se faire accompagner fait partie d’une démarche sage et responsable. À ce propos, afin de déterminer ses priorités en matière de gestion, le détaillant a fait appel à l’expertise du CQDD pour son diagnostic et son plan d’action de développement durable. De plus, Mode Choc collabore avec la Chaire en éco-conseil de l’UQAC depuis 2014 pour la compensation de ses émissions de gaz à effet de serre.

Pour écouter l’enregistrement de cette activité et en apprendre encore plus sur les pratiques de développement durable de Mode Choc, suivez ce lien.


[1] La mode sans dessus-dessous, https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/