C’est avec beaucoup de tristesse que les membres de l’équipe et du conseil d’administration du Centre québécois de développement durable (CQDD) ont appris le décès de Claude Villeneuve. « On ne peut que saluer la contribution exceptionnelle de ce monument sur les questions fondamentales de développement durable et de changements climatiques », reconnaît Jean-François Delisle, président du conseil d’administration du CQDD.
Grand générateur d’idées, on lui doit la création de la Région laboratoire du développement durable du Saguenay – Lac-Saint-Jean il y a plus de 30 ans, ce qui deviendra le CQDD. Un leg pour lequel on lui lève notre chapeau bien haut.
Professeur titulaire au Département des sciences fondamentales de l’UQAC depuis 2003, il a été l’instigateur des programmes de deuxième cycle liés à l’éco-conseil et à la gestion du carbone forestier, instigateur de la Chaire de recherche en éco-conseil de même que co-instigateur du programme de recherche et de compensation des émissions de GES Carbone boréal.
Mentionnons encore, entre autres réalisations, l’Université d’été internationale francophone sur le développement durable ainsi que la première rencontre internationale de développement durable au Québec, le Sommet Nikan, qui regroupa plus de 500 représentant·e·s de 45 pays.
Pendant plusieurs décennies, Claude Villeneuve a été une référence, ici comme à l’étranger, sur l’implantation du développement durable et sur les questions environnementales, contribuant ainsi à la prise de conscience, des populations comme des décideurs, de l’importance d’agir. Il a largement contribué à faire avancer la recherche principalement avec la création d’outils d’analyse systémique de développement durable et avec ses travaux liés à l’adaptation aux changements climatiques. Vulgarisateur infatigable, il a rédigé quelque 22 livres, plus de 500 articles et communications grand public et donné plus de 500 conférences au Québec et à l’international.
Un de ses compagnons d’armes de longue date, Jean-Robert Wells, membre du conseil d’administration du CQDD, nous dit de lui : « Sa soif de connaissance était insatiable. Son désir de transmettre avec rigueur ses apprentissages et connaissances, que ce soit sur la science des changements climatiques et ses impacts, la biologie, la biodiversité, l’éthique de l’environnement, l’économie circulaire et de nombreux autres sujets rattachés à cette idée d’un développement « plus » durable était une vraie passion. »
Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches.
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Photo : Radio-Canada / Camille Lavoie