Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler d’économie circulaire. On n’a qu’à penser à Fondaction, appuyé par Recyc-Québec, qui lançait en mars 2021, son Fonds économie circulaire ou encore à la Fédération des Chambres de commerce du Québec qui entame sa Tournée sur l’économie circulaire partout au Québec. Bien plus qu’une tendance, l’économie circulaire est, avant tout, une façon de faire des affaires.
Cet article se veut une introduction à l’économie circulaire ainsi qu’aux moyens de l’appliquer, particulièrement, celui de la participation à une symbiose industrielle, que vous découvrirez un peu plus bas.
C’est quoi l’économie circulaire au juste?
Le Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire la définit comme suit : « Un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités. » En d’autres mots, c’est une façon de faire plus, avec moins, au bénéfice de l’environnement et de la performance de l’entreprise.
Deux grandes familles de moyens pour s’y mettre
Pour emboîter le pas et adapter ses pratiques pour qu’elles s’inscrivent dans une logique circulaire, deux principaux mécanismes, familles de moyens, sont utilisés, soit, dans l’ordre :
- Repenser nos façons de faire et de produire, dans le but de réduire notre consommation de ressources « vierges » et, lorsqu’il le faut, de le faire de façon plus responsable;
- Optimiser l’utilisation des ressources nécessaires à la production d’un bien ou d’un service par différentes stratégies.
Comme vous pouvez le constater sur le schéma ci-dessous, le premier mécanisme est en amont de la chaîne de production de l’entreprise et le deuxième s’applique à toutes les étapes de vie d’un produit.
Les stratégies de circularité
Les stratégies de circularité, composant les mécanismes du schéma, sont une variété de moyens proposés pour inspirer et guider les organisations de toute sorte à mettre en pratique l’économie circulaire. Chacune de ces stratégies peut se décliner de différentes façons, des plus simples aux plus complexes.
Un exemple simple et concret : la symbiose industrielle
Plus particulièrement, la stratégie de circularité « écologie industrielle » cherche à mettre en place des échanges de ressources entre organisations. L’une des façons d’y arriver est la création d’une symbiose industrielle[1]. C’est ce qu’ont fait plusieurs régions au Québec à travers la communauté Synergie Québec. Au cours de la dernière année, le Saguenay–Lac-Saint-Jean a accueilli sa première symbiose industrielle territoriale, soit le projet Économie circulaire Saguenay–Lac-Saint-Jean, fruit d’une collaboration entre le Centre québécois de développement durable (CQDD), Alliage 02, la SADC du Haut-Saguenay et le Groupe Coderr. Cette initiative, la 24e à voir le jour au Québec, vise à offrir des services d’accompagnement aux entreprises afin de les guider au travers des différentes stratégies de circularité ainsi qu’à créer des échanges, appelés synergies. L’objectif est ambitieux! Les partenaires visent à créer 280 synergies, maillages ou collaborations entre les organisations de la région d’ici les deux prochaines années.
Des ateliers pour créer des synergies
Pour arriver à créer des synergies, l’un des moyens utilisés par les partenaires du projet est d’organiser, de façon ponctuelle, des ateliers de maillage où les entreprises sont appelées à partager des offres et des demandes pour qu’éventuellement, des synergies soient créées. C’est ce qui a eu lieu le 26 octobre dernier lors du deuxième atelier proposé par la symbiose.
En effet, environ 30 organisations étaient représentées pour discuter de leurs offres et demandes selon 4 regroupements de ressources, soit : extrants et intrants; expertise et main-d’œuvre; actifs, espace et transport; énergie et eaux. Au total, ce sont 75 offres et 47 demandes qui ont émergées pendant les tables rondes et qui permettront aux animateurs de la symbiose de proposer des maillages aux entreprises ayant des offres et des demandes complémentaires.
Un investissement minime pour des retombées plus qu’intéressantes
Par leur seule présence à l’atelier de maillage du 26 octobre dernier, les participants recevront la liste des offres et des demandes formulées lors de l’activité et ils seront contactés par les animateurs de la symbiose pour discuter des synergies possibles pour eux avec les autres participants et éventuellement avec d’autres entreprises de la région ou d’ailleurs au Québec. Tout ça en investissant quelques heures de leur temps!
Pour éviter de manquer le prochain atelier et ainsi pouvoir profiter des éventuels avantages, assurez-vous d’être abonné aux réseaux sociaux ou aux infolettres de l’un ou l’autre des partenaires du projet.
[1] Selon le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI), « une symbiose industrielle est un réseau combinant plusieurs entreprises participant à des synergies. Les symbioses industrielles peuvent être autonomes ou être catalysées par un animateur chargé de créer des liens entre les entreprises participantes. »